Début 2015, un article cosigné par Audrey Muratet (Observatoire de la Biodiversité Urbaine) et Benoît Fontaine (Muséum National d'Histoire Naturelle) est paru dans le magazine Biological Conservation afin de traiter de l'impact des pratiques de jardinage sur 2 types de pollinisateurs : les bourdons et les papillons.
Les jardins privés peuvent jouer un rôle important dans la réduction de l'impact de l'Homme sur la biodiversité. Il a été montré que le mode d'entretien de ces espaces pouvait impacter les espèces s'y développant.
Cependant, du fait de la difficulté de collecte d'informations dans les jardins privés, aucune étude n'avait jusqu'à présent pu être menée à grande échelle sur ces milieux en France. C'est maintenant chose faite grâce aux informations fournies par les participants aux Observatoires de Vigie Nature.
L'effet positif de la diversité floristique sur l'abondance des pollinisateurs a pu être observé, et les effets négatifs directs des insecticides, et indirects des herbicides (diminution de la quantité de plantes-hôtes) ont quant à eux été confirmés.
Mais surtout, pour la première fois, l'effet positif de l'utilisation des fongicides, des anti-limaces et d'engrais tels que la bouillie bordelaise a été mis en évidence. L'hypothèse est qu'en protégeant ses plantes contre les ravageurs, le jardinier offre à celles-ci davantage de ressources pour produire du nectar... Mais ne rien mettre du tout est sans doute mieux pour la biodiversité dans son ensemble !
Les pratiques de jardinage jouent un rôle déterminant sur l'abondance des pollinisateurs. Nous pouvons donc tous contribuer, à notre échelle, au maintien des bourdons dans nos jardins !